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xav bidule
25 février 2014

Solimanque

Pour les deux trois qui "suivent", on quitte un peu les contes de guerre pour d'autres.

celui qui se melait de tout

celui qui se mêlait de tout couleurs

 

~ Celui qui se mêlait de tout ~

«  Cela me rappelle l'histoire de Solimanque. Elle est amusante, de mon point de vue. Et elle est de toutes les époques. 
«  Solimanque était un jeune magicien assez talentueux dans son métier. Il vivait tranquillement loin des tourments des batailles et venait en aide aux gens des villages, surtout en tant que guérisseur alternatif aux experts des plantes. Il était instructeur de la jeunesse aussi. Bref, il menait une vie de noble du village.
«  Toutefois, il avait un bien terrible défaut : il se mêlait de tout, ab-so-lu-ment-de-tout ! C'en était infernal. Par exemple, un exemple tout bête : si quelqu'un venait à acheter une baguette de pain sous ses yeux, il allait se permettre d'intervenir, pesant le pour et le contre d'un tel achat : le poids de la baguette, la corpulence de la personne, la qualité du pain. Dites que vous avez apprécié un livre, il vous dira inmanquablement non pas si il l'a aimé ou pas mais il vous signifiera la qualité de cet objet selon des critères qu'il argue comme scientifiques et sans appel, et que donc il va se permettre de vous dire si vous avez raison ou pas d'apprécier tel ouvrage. La beauté d'une chanson, la bonté d'une personne, l'intérêt d'un tableau... Tout, tout, tout. De plus, Solimanque, toujours dans sa logique de La Raison, ne supportait pas ce qu'il considérait comme étant un manque de bon sens. Ainsi allait sa vie, qui allait prendre un tournant bien singulier, et ce, à cause d'un simple pot. 
«  Un jour qu'il faisait la vaisselle, il advint qu'un pot (le fameux pot) tomba dans sa bassine. Solimanque se retrouva éclaboussé, de la tête au pied. 
«  - Ca m'énerve !! se dit-il. Non mais quel non sens c'est de se faire mouiller à tort et à travers ! Pourquoi l'eau se permet-elle de nous tremper comme ça alors qu'elle pourrait très bien nous éviter (N'oublions pas que c'est un magicien et qu'un magicien sait bien des choses) ! C'est stupide, voilà tout.
«  Eh oui... Vous ne vous y trompez pas, il en avait même à redire sur les éléments, le pauvre garçon...
«  Bon magicien qu'il était, il se décida à aller à la fontaine dans les bois et appela l'avatar de la Dame des eaux, pour lui faire comprendre que cela suffisait bien et que rien ne justifiait un tel traitement. Ses arguments étaient bien entendus infaillibles. Pourtant, malgré son énervement prononcé et sa réthorique d'après lui sans faille, il n'obtint pas la réponse qu'il attendait :
 - Voilà un mortel bien curieux, qui se permet de chercher à nous comprendre. Un bien piètre idiot... Bon, la Dame des eaux réclame pénitence, ce sera donc fait. Je te l'annonce : toute personne à qui tu feras la leçon désormais te répondra. Et la réponse ne souffrira plus jamais d'une once de mensonge ni de retenue. Et alors tu comprendras jeune homme, que ce que tu appelles le bon sens n'est rien d'autre que l'expression de ta vantardise. Tu verras que tu es une personne bien faible en bon sens en réalité car si tu en avais, tu chercherais avant tout le bonheur des tiens. Ainsi ma mère la Dame en a décidé.
«  Sur le chemin du retour, un peu retourné, Solimanque repensait aux mots de l'avatar. Il ne tarda pas à se convaincre de l'idiotie de l'Eau, qu'il n'avait rien à se reprocher et que ce châtiment ne pourrait rien lui faire, car après tout il était de bon conseil et que ceux qui n'appréciaient pas ces fameux conseils n'étaient sûrement pas dignes d'intérêt. 
«  Et... la vérité l'accabla. Nul ne se taisait plus dorénavant dès que notre jeune érudit avait quelque chose à redire sur la moindre broutille. Tout le monde, ses amis, ses proches et les autres le reprenait sans cesse. Même sa mère, sa maman, l'envoya valdinguer dans les roses, elle qui avait toujours était d'une patience infinie envers lui et qu'il tenait en estime plus que tout. L'estime de Solimanque prit un sacré coup depuis ce jour-là.
« Heureusement pour lui, il possédait dans son entourage une amie magicienne, comme lui, une collègue de travail. Cette dernière était pleine de bon sens , avec une modestie sans fin, une empathie réelle et un 
cœur de ceux qui font du bien. Devant la douleur que vivait son ami (qui était si déprimé qu'il n'osait plus parler à quiconque, ce qui évita à cette jeune demoiselle de lui répondre des mots qu'elle n'aurait pas souhaité dire), elle essaya d'être de bon conseil et de lui faire comprendre l'erreur de son comportement passé. Et il comprit qu'il n'eut d'autre choix que de l'écouter. Il en avait même envie en fait, et il ne souhaitait plus rien dire.
«  C'est ainsi que, toujours victime de sa malédiction, il apprit à se taire, à mesurer l'importance de ses pensées, à laisser tranquille. Sa précieuse amie devint sa femme. La malédiction resta en lui toute sa vie, mais elle ne lui posa (presque) plus aucun problème. »


Récit de la Mère marcheuse, dans la taverne du Bretteur boutonneux. 

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19 février 2014

Emilie

Quelques changements dans la présentation : en exclusivité je vous l'annonce ! : vous pouvez désormais vous abonner à ce blog, c'est gratuit, sans engagement, et cela vous permettra en totale ex-clu-si-vi-té, madame !, d'être informée de toutes les nouveautés =) Alors, qui se laisse tenter ???????????????????

Ah oui j'ai aussi voulu mettre une petite musique d'ambiance, mais je n'ai trouvé qu'une vidéo (doué que je suis en informatique), si ça vous dit cliquez avant de lire la suite, juste pour l'ambiance =) (en fait c'était en lecture de playlist sur youtube pendant que je faisais le dessin et j'ai trouvé qu'elle servait bien le propos).

N'hésitez pas à aimer, à commenter, à partager, à vous abonner !!!!!

La fameuse musique (merci Kawai Kenji !) :
http://www.youtube.com/watch?v=NuH4dwubjPM

 

Emilie pensive cerné

 

 

la guerrière silencieuse

 

~La guerrière silencieuse ~

 

"- Elle, mon capitaine, qui reste assise toujours seule, on ne sait que peu de choses à son sujet. Tout ce que j'ai pu apprendre d'elle était écrit dans son carnet. Le carnet c'est en fait un journal intime très détaillé et qu'elle tenait scrupuleusement, quelques lettres qu'elle a reçues, et puis des brouillons de lettres qu'elle semble avoir envoyées. Elle ne le cache pas trop vu qu'il est écrit dans une langue des pays de l'Ouest, et souvent on la voit relire ses notes, mais jamais on l'a vue écrire. Seulement le jeune Martin connaît un peu cette langue, et un jour il a lu les secrets de la jeune fille. Il ne m'a pas tout dit, juste ce que je devais savoir, de quoi m'assurer qu'elle ne nous voulait aucun mal.
"Elle ne parle pas, mais je suis pas sûr que c'est parce qu'elle ne le peut pas, c'est peut-être dans sa tête que ça se passe. Elle est partie à cause des guerres qui ont lieu dans l'Ouest. Dans les notes, on trouve beaucoup de mots d'amour, très tendres et très doux, aux dires de Martin. Mais il y a aussi des lettres qui montrent une rupture violente et très soudaine, et puis les notes du journal s'arrêtent, elle a cessé d'écrire à ce moment là. 
"Trois mois après la dernière note mise dans le journal, elle s'est présentée à nous, elle semblait avoir entendu parlé de notre ordre, c'est Kailïn qui l'a prise sous son aile et qui lui a appris l'épée, sans trop poser de questions. C'est une bonne épéiste, et je crois qu'elle croit en notre cause. C'est bizarre par contre, car le journal montre bien qu'elle ne voulait pas de la guerre là où elle habitait, pis il semblerait que c'est même ça qui l'a amenée à fuir jusqu'ici. Mais là, elle se bat pour nous ! Je crois qu'elle aime cette idée de notre guilde à laquelle elle appartient, elle croit en vos valeurs capitaine. 
- Vous croyez ?
- Oh oui ! Elles est prête à se battre vaillamment, mais ne tue pas. Elle ne cherche pas le sang, du tout. Par contre, il lui est arrivé une fois de tourner les talons à un ordre que moi-même je n'étais pas fier d'avoir donné. Vous voyez, elle agit vraiment selon ses propres valeurs. 
- Mmm...
- Mon capitaine ?
- Non rien, je réfléchissais. Ce que vous me dites, cela témoigne d'une grande tristesse. On dirait qu'elle cherche quelque chose après avoir perdu ce en quoi elle croyait. 
- Oui, c'est une sacrée personne. Ce n'est pas la plus forte, mais je lui fais toute confiance.
- Ayez confiance sergent si vous voulez, mais retenez bien ça : si cette guerrière silencieuse cherche quelque chose, un jour peut-être elle le trouvera ; si elle conserve ce journal intime qui s'est arrêté, c'est que peut-être un jour elle le continuera. Et si ce jour arrive, nous serons bien en peine de refuser ce qu'elle décidera."

 

14 février 2014

Simon rêveur

Un vieux dessin pour la Saint Valentin, un peu hors propos peut-être , Mais le "dessin doux" viendra un jour plus approprié, et c'est en attendant le prochain. =) C'est le seul que j'ai accroché chez moi, au 3615tavieonsenbranle. sur ce banc

~ Le choix d'être soldat ~

C'était un rêve récurent, depuis qu'il avait chassé Emilie. Un long rêve, qui contrastait tellement avec la violence du combat. Ce qu'il redoutait le plus, c'était le réveil. Ces quelques secondes où il se trouvait un peu entre les deux mondes, les yeux ouverts, ses camarades paniqués courant dans tous les sens, la terre qui tremblait et les gravats tombant à côté de lui. Ce moment le terrifiait vraiment, car il ne pouvait pas interragir avec le réel. Il semblait sentir encore le bois du banc sous lui, ses pieds dans le sable, il n'arrivait pas à prendre une prise correcte sur le sol et ses jambes ondulaient et luttaient pour trouver prise. Le vent caressait toujours son visage, il lui semblait pouvoir respirer à plein poumons la brise fraîche, et il n'avait mal nul part. Pourtant la panique était là, car il ne pouvait pas bouger et la mort pouvait le frapper sans qu'il ne puisse se défendre. 
Puis, sortit de cette torpeur, la réalité revenue, il repartait au combat et se battait à sa manière certes, mais farouchement, car même si il en avait peur, Simon espérait plus que tout se rendormir et revivre ce rêve. Car  il avait vraiment l'impression que là, sur ce banc, Emilie allait revenir.

xav bidule
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